Rupture des négociations sur les revalorisations salariales dans la santé!

de: Vanessa Monney

Dans un courrier du 31 janvier 2022, les faîtière patronales du secteur de la santé (FHV, Avasad, Héviva, Federems) rompent les négociations concernant les revalorisations salariales! Dans un canton aux comptes bénéficiaires même en temps de pandémie, la conseillère d’État Rebecca Ruiz a en effet annoncé fin décembre 2021 qu’il n’y aurait pas d’argent pour revaloriser tous les salaires dans le secteur de la santé!

crédit photo: Eric Roset

Le Conseil d’État et les faîtières patronales s’étaient pourtant engagée en 2019 à ce que la grille salariale de la CCT de l’hôpital Riviera-Chablais devienne la norme dans le secteur.

Une bascule des salaires a eu lieu entre fin 2019 et début 2021 pour tout-e-s les salarié-e-s du secteur parapublic (hôpitaux régionaux, soins à domicile, EMS et institution soumises à la CCT San).

Cette bascule ne devait être qu’une première étape vers un passage à l’application complète de la nouvelle grille.

Des salaires inégaux entre les hôpitaux et les institutions maintenus? Des moyens insuffisants pour s’occuper des patient-e-s et des résident-e-s? Nous disons STOP !

Aujourd’hui, après des mois difficiles de pandémie, il est urgent que nous nous réorganisions! Il est hors de question d’accepter une fin des négociations.

Nous vous invitons donc à venir nombreuses et nombreux à une:

Assemblée générale intersyndicale du personnel de la santé parapublique vaudoise
Le jeudi 3 mars 2022 - 19h
Maison du peuple - Salle Rosa Luxembourg

Nous encourageons la participation en présentiel mais un lien zoom peut vous être transmis par nos organisations syndicales et professionnelles.

Nous sommes à disposition également pour organiser une assemblée ou réunion informelle d’information avec vos collègues sur les lieux de travail ou en dehors.

contact :

Qu’implique l’arrêt de ces négociations?

Des salaires inégaux

Par exemple, une infirmière engagée à l’Hôpital Riviera-Chablais verra toutes ses années d’expériences reconnues dans la grille contrairement à son engagement dans un autre hôpital. Pareil pour toutes les autres professions du secteur (soins, médico-technique, admin, hôtellerie-intendance, social).

Une moindre reconnaissance des personnes avec de l’expérience

Par exemple, une ASSC avec huit ans d’expérience, a le même salaire qu’une ASSC engagée juste après l’obtention de son CFC. La faute au manque de reconnaissance des années d’expérience lors de l’application du mécanisme de bascule dans la nouvelle grille.

Des progressions salariales amputées

Par exemple, dans la grille de la CCT San, le salaire d’un-e auxiliaire de soins est généralement bloqué à 4'822 CHF x 13. Alors que la nouvelle classe de bascule de la grille HRC aurait dû permettre une progression du salaire jusqu’à 5'761 CHF x 13, reconnaissant enfin la pénibilité et les compétences de cette fonction, l’arrêt des négociations bloque ce déplafonnement.

Des inégalités entre les domaines (EMS, hôpitaux, soins à domicile)

Un nouveau catalogue des fonctions uniformisé était à bout touchant et aurait permis une classification et une progression similaire dans tous les domaines du secteur. L’arrêt de ce processus laisse chaque faîtière appliquer ses propres classifications. Les personnes travaillant dans les EMS étant aujourd’hui particulièrement lésées.

Ces exemples concrets permettent d’illustrer les conséquences de cet arrêt du dialogue mais elles concernent en réalité l’ensemble des fonctions et des secteurs de la CCT.

Pour répondre à cet affront, une seule solution : s’organiser, discuter et agir ensemble!


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18.02.2022 AG_Parapublic_20220303 PDF (91,1 kB)
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