DEUX PLANS, UNE SEULE CIBLE. Le Conseil d’administration et le Conseil d’Etat ont tous les deux un plan pour redresser la caisse. Leurs plans consistent à faire payer… les assuré.e.s bien sûr (voir tableaux au verso): Le plan du Conseil d’administration de la CPEV: repousser l’âge de la retraite de deux ans. C’est très simple et très efficace… pour la caisse : on travaille (et donc on cotise) deux ans de plus, et comme on part plus tard à la retraite, on touche deux ans de rente en moins.
La proposition actuelle du Conseil d’Etat consiste à faire payer la fonction publique par le biais d'une hausse des cotisations. Il prétend aujourd’hui que la loi sur la CPEV modifiée en 2013 l’empêche de faire autrement. Ce n’est pas ce qu’il disait au moment des débats au Grand conseil (voir la page Facebook du SSP Vaud).
À L'EMPLOYEUR DE PAYER. Les Paradise Papers, les Swissleaks, les baisses d’impôt pour les entreprises et les grandes fortunes le montrent bien: est-ce nous, les employé.e.s du service public, qui coûtons cher à la collectivité, à la société?
Certainement pas. Payer notre retraite, c’est l’équivalent de payer notre salaire: l’employeur s’y engage, il doit s’y tenir. Certain.e.s prétendent que les fonctionnaires sont des privilégié.e.s. Ce sont les mêmes qui mènent campagne, aujourd’hui et dans ce canton, pour supprimer l’impôt sur la fortune.
NOTRE SEULE ARME, LA MOBILISATION. Nous le savons toutes et tous: le résultat de cette négociation dépendra du rapport de forces. Si le Conseil d’Etat sent notre détermination et notre force collective, il sera contraint de négocier avec les organisations du personnel sur une autre base qu’aujourd’hui.
Oui, cela va nous demander un immense effort, à nous toutes et tous.
Oui, il faudra se mobiliser, parler avec les collègues, convaincre, descendre dans la rue. Oui, il faudra sans doute aller au-delà des manifestations et nous mobiliser massivement et avec force. Nous avons su le faire, nous saurons le refaire.
Tout cela en vaut la peine ! Car ce n’est pas à nous de payer, ce n’est pas à nous (re)payer !
Toutes et tous à l'Assemblée générale
unitaire de la fonction publique
Jeudi 11 janvier 2018
19h au CHUV, Auditoire César Roux
Le nouveau plan de prestation prévoit les mesures suivantes afin de compenser la baisse du taux technique, que le CA veut faire passer de 3,25% aujourd’hui à 2,5% :
▪ Faire passer l’âge terme pour la retraite de 63 ans aujourd’hui à 65 ans ;
▪ Augmenter les âges minimums de retraite de 62 et 60 ans aujourd’hui à 64 et 62 ans ;
▪ Allonger la durée minimum de cotisations pour avoir les plein-droits à 40 ans contre 38 aujourd’hui.
Le Conseil d’administration de la CPEV a prévu de présenter ce plan à l’Autorité de surveillance LPP et des fondations de Suisse occidentale (As-So) le 31 octobre 2017. Le CA a annoncé que le plan entrera en vigueur le 1er janvier 2019 si le Conseil d’Etat et les organisations du personnel ne présentent pas un autre plan, à négocier d’ici au 30 juin 2018.
L’Assemblée des délégué-e-s de la CPEV, qui n’a qu’une voix consultative, a refusé à l’unanimité le projet de plan de prévoyance 2019 qui lui a été soumis par le Conseil d’administration.
Le SSP, SUD et la FSF, refusent également ce nouveau plan de prestations et ont d’ores et déjà demandé une rencontre en urgence avec le Conseil d’Etat pour faire le point sur les péjorations et entendre la position de l’employeur.
La justification de ce nouveau plan est en elle-même discutable puisque le plan actuel date de 2013 et qu’il en est encore à sa phase transitoire. À titre d’exemple, le degré de couverture de la CPEV était de 75.2% au 31 mai dernier, soit à 4.8% seulement des 80% qui doivent être atteints en... 2052.
De plus, les mesures prévues par le CA pour mettre en œuvre le plan sont inacceptables et font, à nouveau, peser le poids de la réforme sur les salarié-e-s. Or, dans le système du 2e pilier, c’est à l’employeur d’assurer les conditions de retraite du personnel qui a travaillé pour lui. Si l’employeur accepte le principe d’un nouveau plan c’est donc à lui de financer les mesures que le Conseil d’administration juge nécessaire.
L’information et la mobilisation du personnel doivent débuter dès aujourd’hui pour mettre l’employeur devant ses responsabilités.
Une assemblée générale a été organisée le jeudi 2 novembre dernier et une manifestation s'est tenue le jeudi 23 novembre dernier.