Hier (jeudi 1er mars) à 17h30, soit 1h30 avant le début de l'AG de la fonction publique, le conseil d'administration (CA) de la CPEV envoyait aux organisations syndicales une copie du communiqué de presse qui allait être publié à 18h.
Ce communiqué (voir le document ci-dessous) annonce que le CA a décidé de répondre positivement à la revendication du mouvement de la fonction publique vaudoise, à savoir le retrait du plan 2019 et le maintien des conditions et prestations 2013:
"Ce plan maintient les conditions actuelles de prévoyance jusqu’au 31 décembre 2022."
Pour ce faire, le CA va déposer un nouveau plan auprès de l'AS-SO, lequel reprendra donc les termes du plan en vigueur actuellement. En marge de cela, le CA annonce que le nouveau plan reprendra les mesures prévues dans le plan dit "2019" (donc l'augmentation des âges de retraite de 2 ans), mais pour les appliquer seulement à la prochaine échéance de révision légale du plan (i.e. en janvier 2023). Il demande toutefois aux organisations syndicales d'accepter de négocier cela à partir de 2021:
"Ces négociations serviront à décider si les mesures du plan prévues entreront en vigueur au 1er janvier 2023 ou si des alternatives pourront être adoptées. Le Conseil d’administration tiendra compte, le moment venu, de l’évolution de la situation économique de la CPEV."
En résumé, le CA nous demande d'être d'accord... pour ne pas être d'accord avec cette réforme le moment venu, ce que nous allons accepter bien volontiers. De la même manière que nous avons combattu la dégradation des conditions de retraite des salarié-e-s aujourd'hui, nous la combattrons en 2021.
Il ne reste désormais plus qu'une petite étape pour valider complètement la victoire, c'est la validation du nouveau plan par l'AS-SO (autorité de surveillance). Si d'aventure cette dernière devait ne pas accepter le plan du CA (ce qui semble peu probable), les organisations syndicales proposeraient une réactivation immédiate de la mobilisation.
Cette victoire appartient à la mobilisation de toutes et tous les salarié-e-s des services publiques. Ce qui était impossible selon le discours de la CPEV et du Conseil d'Etat (le retrait du plan) est devenu possible grâce à la mobilisation et a été réalisé. Bravo à toutes et tous.