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Saviez-vous que les doctorant·e·s FNS gagnent entre 18’000 et 22’000 francs de moins par an que les assistant·e·s diplômé·e·s pour un temps plein ?
Saviez-vous qu’en moyenne les assistant·e·s diplômé·e·s ne peuvent travailler sur leur thèse que deux ans sur les cinq ans de leur contrat ?
Cela ne peut plus durer ! Nous demandons :
- Le versement automatique d’un complément de 1500 francs mensuels pour les doctorant·e·s financé·e·s sur fonds externes, pour compenser l’écart salarial avec les assistant·e·s diplômé·e·s.
En 2022, l’écart entre les barèmes des salaires des doctorant·e·s FNS et des assistant·e·s diplômé·e·s se montait à 18’000 francs par an en première année et à plus de 22’000 francs en quatrième année. L’UNIL en compense environ la moitié aujourd’hui, grâce à une indemnité mensuelle de 750 francs accordée à la quasi-totalité des doctorant·e·s sur fonds externes. Pour compenser cet écart, nous demandons que cette indemnité soit doublée et qu’elle augmente en suivant l’évolution des salaires (notamment leur indexation). - L’engagement systématique à 100% des assistant·e·s diplômé·e·s, avec 70% de temps réservé à la thèse, pour offrir des conditions de recherche égales.
En 2021, le taux d’engagement moyen des assistant·e·s diplômé·e·s à l’UNIL était de 84%. Par ailleurs, les assistant·e·s diplômé·e·s consacrent jusqu’à 50% de leur temps à d’autres tâches que leur thèse. Par conséquent, ils et elles disposent seulement de deux ans pour rédiger leur thèse sur les cinq ans prévus par leur contrat. En comparaison, les doctorant·e·s FNS disposent de 85% de temps pour leur thèse sur quatre ans à 100%. L’écart du temps disponible pour la thèse est donc de 11 mois. Pour compenser cet écart, nous demandons que tous les postes d’assistant·e·s diplômé·e·s soient mis au concours à 100%, que la Direction propose aux personnes déjà en poste d’augmenter leur taux de travail, et que les cahiers des charges des assistant·e·s prévoient au minimum 70% du temps de travail consacré à la thèse. - La garantie par l’UNIL des salaires des doctorant·e·s sur fonds externes, comme pour les assistant·e·s diplômé·e·s.
Actuellement, les contrats signés entre l’UNIL et ses salarié·e·s dont le poste est financé par des fonds externes ne lient l’université que tant que le fonds en question est alimenté. En cas de problème, les salarié·e·s en question perdent leur emploi hors de tout cadre légal. Cette situation, heureusement rare, n’est pas acceptable dans une institution publique. Nous demandons donc que l’UNIL se porte garante des salaires en question et les verse en cas de disparition de la source de financement (p. ex., si le directeur ou la directrice de thèse quitte l’UNIL). - Des contrats de cinq ans pour les assistant·e·s diplômé·e·s et de quatre ans pour les doctorant·e·s FNS, à la place des multiples contrats successifs actuels.
Selon la Loi sur l’Université de Lausanne (LUL), les assistant·e·s diplômé·e·s signent trois contrats successifs pour couvrir leurs cinq ans d’engagement à l’UNIL. Les doctorant·e·s FNS en signent également plusieurs (en nombre variable selon les projets et les facultés). Cette multiplication a pour seule conséquence d’exposer les doctorant·e·s à l’arbitraire et aux pressions. Nous demandons que les contrats de l’ensemble des doctorant·e·s soient signés pour l’intégralité de la durée prévue pour terminer une thèse. Un temps d’essai est déjà prévu lors du premier contrat (il court sur trois mois) et devrait suffire lors de la signature d’un contrat unique de quatre ou cinq ans.