Bienvenue sur notre page thématique dédiée à la lutte pour la hausse et l'indexation des salaires de la fonction publique et parapublique du canton de Vaud.
Six journées de grèves et de mobilisations ont mis en évidence la détermination des salarié·e·s à lutter pour une compensation salariale face à la hausse du coût de la vie. Pendant des mois, le SSP a demandé l'ouverture de vraies négociations sur l'indexation des salaires de la fonction public et du secteur parapublic. Face à notre mobilisation, le Conseil d'Etat a enfin invité les syndicats à la table des négociations, d'abord le 23 février, puis le 22 mars, et enfin le 4 mai.
Suite aux négociations du 4 mai, nous avons appelé l'ensemble des salarié·e·s de la fonction publique et parapublique à se réunir en assemblée générale le 11 mai. Lors de cette assemblée, le personnel «réaffirme son mécontentement face à la décision du Conseil d’Etat qui reste très en deçà de la pleine indexation pour 2023. L’Etat de Vaud continue d'être parmi les employeurs publics octroyant l’indexation la plus faible de Suisse et cette décision implique, de fait, une baisse des salaires réels et une fragilité accrue face à l’augmentation du coût de la vie» (voir la résolution).
La lutte pour de meilleurs salaires continue donc. Elles s'articulera sans doute avec des questions liées aux retraites (CPEV) dès l'automne prochain. À cet égard, l'assemblée du personnel encourage les salarié·e·s «à poursuivre leurs efforts, dans tous les secteurs, pour mobiliser, sensibiliser et renseigner, sur tous les lieux de travail, les collègues en vue de ces échéances cruciales à venir.» Pour plus d'informations, veuillez lire notre article de bilan.
Cinq mois de lutte en un clin d’oeil
- 8 décembre 2022. Le Conseil d’Etat (CE) décide d’indexer à 1,4% les salaires du public et parapublic, et d’octroyer une prime de 0,8% du salaire pour les classes 1 à 10 de l’Etat. L’assemblée générale (AG) du personnel décide de manifester contre cette décision.
- 13 décembre. Manifestation réunissant 1'500 à 2'000 salarié·e·s. Communication du CE annonçant qu’il maintient sa décision.
- 12 au 23 décembre. Plusieurs établissements scolaires font grève.
- 23 janvier 2023. Grève et manifestation de plus de 4'000 salarié·e·s. Annonce d’une nouvelle mobilisation le 31 janvier. Le CE invite les syndicats le 22 février, pour discuter de plusieurs points mais pas de l’indexation.
- 30 janvier. Le CE réinvite les syndicats à la rencontre du 23 février, en ajoutant que «les organisations du personnel pourront évoquer les sujets qu’ils souhaitent».
- 31 janvier. «Plus grande journée de mobilisation de la fonction publique depuis 15 ans» (24 heures): 2000 grévistes et 10 000 manifestant·e·s.
- 9 février. Mobilisation, plus de 8 000 manifestant·e·s.
- 23 février. Négociation. Le CE propose des «mesures salariales» sans en préciser ni la forme ni le montant. Leur définition est remise à la séance de négociation du 22 mars.
- 1 mars. Mobilisation, 3500 manifestant·e·s.
- 22 mars. Négociation. Le CE propose d’ajouter 15 millions sous forme de prime, dont la répartition est à convenir.
- 28 mars. Mobilisation, 4000 manifestant·e·s. Contre-proposition syndicale: les 15 millions sont intégrés aux salaires de novembre et décembre 2023, qui constituent le salaire à partir duquel l’indexation est calculée pour l’année 2024; l’indexation est garantie en 2024.
- 4 mai. Négociation. Le CE accepte de pérenniser les 15 millions en augmentant les grilles salariales (Etat et parapublic) de 0,2% au 31 décembre 2023.
- 11 mai. L’AG prend acte de la décision du CE et décide de relancer la lutte en septembre 2024. Objectif : garantir l’indexation 2024 ainsi que le rattrapage 2023.