Madame la Directrice générale du FNS, Mesdames et Messieurs les membres de la direction
C'est avec stupéfaction que nous avons appris qu'à ce jour le FNS n'avait pas adapté ses subsides 2024 au renchérissement. Jusqu'à présent, le FNS n’en a pas informé les personnes directement concernées et n’a fait aucune communication officielle à ce propos, une décision définitive n'étant pas encore prise.
Renoncer à compenser le renchérissement serait un changement incompréhensible de politique, puisque, l’an passé, vous aviez décidé d’augmenter vos subsides afin de permettre l’indexation des chercheurs et chercheuses, au même niveau que celle qui était appliquée dans chaque haute école en 2023. Une absence d'indexation reviendrait à baisser les salaires réels de toutes les personnes financées sur vos programmes de recherche, et par conséquent de dégrader leurs conditions de travail.
Une décision négative serait est particulièrement malvenue lorsque l’on sait que certains des salaires payés par les programmes de recherche financés par le FNS sont parmi les plus bas au sein des hautes écoles. On pense en particulier aux doctorant-es (dont le salaire brut annuel ne se monte qu’à 50'000 frs en première année). Les écarts salariaux parfois importants qui existent, selon la source de financement, entre des salarié-es exerçant les mêmes fonctions dans les hautes écoles se creusent donc à partir de cette année.
Le FNS prévoit certes dans son programme pluriannuel une compensation du renchérissement, en particulier pour les doctorant·es, mais seulement à partir de 2025, et cela indépendamment de l'indexation spécifique à chaque canton ou haute école. On ignore si cela permettra d'améliorer réellement la structure des salaires ou au moins de compenser la perte de salaire réel. Dans tous les cas, ces vagues promesses ne résolvent pas le problème de la perte de revenu qui se fait sentir actuellement.
Le Syndicat des services publics, premier syndicat national dans le domaine des hautes écoles, vous demande donc de procéder à l'adaptation des subsides, de manière rétroactive afin de permettre une indexation des salaires dès janvier 2024.
