Face aux flux migratoires, l’EVAM tend à se concentrer sur la recherche de solutions au très difficile problème de l’hébergement. Si d’importants efforts sont consentis à ce sujet, d’autres aspects, comme l’encadrement, paraissent davantage négligés. Nous souhaitons donc nous assurer que l’accueil des migrants, et tout spécialement certaines populations comme les Mineurs non accompagnés (MNA) soit fait correctement, dans la dignité.
Les agents de sécurité, encadrants cuisine, intendants, enseignants, éducateurs, animateurs et assistants sociaux qui travaillent quotidiennement avec la population se sentent souvent démunis face à la souffrance exprimée par les bénéficiaires.
En ce qui concerne les directives, elles peuvent être floues. L’EVAM et le Conseil d’Etat privilégient les solutions à court terme dans une posture essentiellement réactive. Sur le terrain, cette politique entraîne pour les collègues en contact avec les bénéficiaires le malaise de ne pouvoir remplir correctement leur mission de service public. Désorientés, leur travail ne leur semble souvent pas assez reconnu. Il est cependant très peu probable que, bien que des fluctuations soient à prévoir, la crise migratoire se résorbe significativement ces prochaines années.
Nous nous investissons pour que l’EVAM et le Conseil d’Etat pensent l’accueil des requérants d’asile sur le long terme et accordent aux problématiques d’encadrement et d’intégration les moyens nécessaires à un accueil digne et des perspectives d’intégration réalistes. Nous demandons à l’EVAM de valoriser ses collaborateurs qui travaillent en contact direct avec les bénéficiaires et bon nombre de nos interventions sont dans ce but.
Ce faisant, nous souhaitons poursuivre notre action pour la valorisation des travailleurs de l’EVAM ainsi que pour l’amélioration des conditions d’accueil des bénéficiaires. Nous avons également pour objectif de veiller à ce que notre employeur fasse avancer le projet de nouveau système de rémunération et de s’assurer qu’il profite à un maximum de collaborateurs.