Le SSP, comme les autres syndicats, a déjà répondu au Conseil d’administration de la CPEV qu’il s’y opposait et souhaitait le maintien du plan actuel. Nous ne connaissons pas encore la position de l’employeur (le Conseil d’État), que nous avons sollicité par courrier le 28 mars dernier, réitérant ainsi une demande faite le 8 février pour laquelle nous n'avions reçu qu’un accusé de réception. Cette fois-ci, le Conseil d'État a daigné nous répondre, nous invitant le 24 avril prochain à le rencontrer.
Le projet du conseil d'administration
Pour rappel, la CPEV est soumise, de- puis 2012, à une loi fédérale qui l’oblige à atteindre (avec des paliers) un degré de couverture de 80% en 2052. Tous les cinq ans au moins, la caisse doit donc faire une projection pour savoir si ce degré de couverture pourra être atteint dans 28 ans. Passons rapidement sur la validité de telles projections...
Cette année, pour la première fois de- puis que cette loi est entrée en vigueur, les experts chargés de faire la projection et le Conseil d’administration affirment ensemble que le plan actuel permet d’atteindre l’objectif de 2052 sans toucher aux prestations actuelles ni en modifier le financement !
Cela signifie qu’il n’existe aucune contrainte légale ou politique de changer quoi que ce soit à la situation actuelle !
Dégradation des prestations
Malgré cette réalité reconnue par tou·te·s, le Conseil d’administration a proposé le 13 mars dernier d’adopter un nouveau plan de prestations, le "nouveau scénario Mars 2024". Et bien entendu, il s’agit d’un plan qui dégrade les conditions d eretraite et/ou baisse les salaires nets des employé·es des services publics (voir plus bas pour le détail).
Les organisations syndicales représentantes des employé·e·s de l’État se sont ainsi toutes trois prononcées contre ce plan et ont exprimé leur opposition auprès du Conseil d’État ainsi que du Conseil d’administration et exigé le maintien du plan actuellement en vigueur. En surplus, nous avons publié mardi 2 avril un communiqué de presse unitaire (les documents sont visibles sur notre site).
Le conseil d'administration et le Conseil d'Etat jouent-ils la montre?
Ce plan "Mars 2024" que le Conseil d’administration a fait parvenir aux syndicats (très tardivement) a été reçu par les syndicats le 13 mars dernier avec un délai au 31 mars pour répondre à la consultation. Le Conseil d’administration nous a donc laissé moins de 20 jours pour nous positionner sur un plan flou et mal exposé, alors qu’il aurait eu tout le loisir de nous faire des propositions bien avant, ce que nous avons d’ailleurs sollicité à plusieurs reprises.
Quant au Conseil d’État, il nous a certes adressé une invitation à une courte rencontre (le mercredi 24 avril), envoyé le jour de l’envoi de notre courrier sur le plan, à savoir le 28 mars. Celui-ci ne s’est néanmoins pas positionné au sujet du plan, malgré notre demande. Le plan retenu par le Conseil d’administration doit ensuite être remis à l’As-So (Autorité de surveillance, d’expertise de la caisse) d’ici fin avril. Un plan doit enfin, et au plus tard, être validé d’ici au 30 juin, date butoir à laquelle les décisions auront été prises.
Mettre la pression, préparer la mobilisation
Notre “fenêtre de tir” est donc courte, cela nécessite de s’organiser rapidement. Si le Conseil d’administration maintient son plan malgré notre refus, nous devrons en effet être prêt·e·s à nous mobiliser très rapidement. Nous saisirons également, de manière unitaire, et très rapidement, l’Organe de conciliation, si la grève s’avère nécessaire. Il s’agit donc dès aujourd’hui de mettre la pression en:
- Organisant des séances d’information, des réunions ou des AG sur les lieux de travail dans les toutes prochaines semaines et voter des résolutions. N’hésitez pas à contacter le SSP pour les organiser, pour obtenir des informations sup- plémentaires. Nous sommes à disposition pour vous aider à les organiser ou pour les animer.
- Participant aux actions, mobilisations. manifestations et grèves ces prochaines semaines, si elles doivent avoir lieu.
- Faisant remonter les informations aux SSP pour tout ce qui se prépare et s’organise, en particulier les dates des AG convoquées.
Ne manquez pas l'assemblée générale unitaire, qui se tiendra le 2 mai, à 19h, au Cazard (Pré-du-Marché 15, Lausanne), salle Octogone (voir affiche).