Le 8 mars 2019, le Syndicat des services publics (SSP) avait adressé au Conseil d’État un cahier de revendications qui demandait que des mesures soient prises pour atteindre des conditions de travail égalitaires et un environnement de travail sans sexisme.
Le Conseil d’État n’y a jamais donné suite malgré plus de deux milliers de grévistes à l’État de Vaud le 14 juin 2019. La grève féministe a été un mouvement historique. Il a permis de mettre en lumière les inégalités et le sexisme dont sont notamment empreints les rapports de travail. Depuis, la cause féministe est davantage prise au sérieux, tout du moins dans les discours. Toutefois, les avancées concrètes restent largement insuffisantes. Nous dénonçons cette inaction de la part de l’État employeur. Notre syndicat a dû mener des luttes particulièrement difficiles contre le harcèlement sexuel au cours de ces quatre dernières années. Ces luttes ont permis de mettre en lumière le fait que l’organe et le dispositif de lutte contre le harcèlement sexuel de l’État de Vaud dysfonctionnaient.
Quatre ans après, nous adressons donc un cahier de revendications actualisé au Conseil d’État. Il est urgent que l’État de Vaud, qui emploie d’ailleurs deux tiers de femmes, devienne un employeur exemplaire en matière d’égalité entre femmes et hommes. Il vient s’ajouter au cahier de revendications spécifique au secteur de l’enseignement déjà remis par une délégation d’enseignantes du SSP au Conseiller d’État Frédéric Borloz le 8 mars 2023.
Nous n’attendrons pas quatre ans supplémentaires pour que ces mesures entrent en vigueur et demandons au Conseil d’État de nous répondre sur tous les points concernés d’ici au 30 avril 2023. Passé ce délai, notre syndicat saisira l’office de conciliation et appellera tout·e·s les salarié·e·s à se mettre en grève le 14 juin 2023.
