Après de nombreuses demandes des salarié·e·s (voir nos Lettre Info précédentes) la DGEP a enfin accepté le principe de négocier le projet d'extension du Gymnase de Burier avec les salarié·e·s et leurs organisations syndicales. Cela ne s'est pas fait sans mal, les salarié·e·s de Burier ont d'abord dû se battre pendant près de six mois pour obtenir des informations sur la nature exacte du projet (extension ou nouveau gymnase). Ils ont ensuite dû se battre pour imposer le principe d'une négociation intégrant les représentations syndicales plutôt qu'une "démarche participative" de "consultation" des salarié·e·s. Ce parcours du combattant a permis que, enfin, des négociations débutent en décembre.
Les séances de négociations ont, jusqu'à présent, permis aux salarié·e·s de Burier de poser un certain nombre d'éléments de base pour que cette extension offre les conditions de travail et d'étude les moins mauvaises possibles. Cela a également été l'occasion de voir que la DGEP était peu préparée au projet d'extension et pour cause, car c'était bien un second gymnase qui avait été envisagé à la base...
La DGEP, après avoir temporisé pendant des mois, a ensuite imposé un rythme de négociation soutenu car les travaux devaient commencer en mai 2020 pour avoir un bâtiment fonctionnel à la rentrée 2021. Il est clair que, vu le temps perdu par la DGEP précédemment.
A l’ouverture de l’extension à la rentrée d’août 2021 les salarié·e·s et leurs représentant·e·s ont constaté que les engagement du Département n’avaient pas été complètement respectés, loin sans faut, revendications qui sont pourtant une base élémentaire pour que le Gymnase puisse fonctionner, malgré sa taille.
Tous les efforts que les salarié·e·s ont fourni et continuent de fournir pour que ce futur mastodonte « fonctionne » ne permettront néanmoins pas d'en faire un établissement « normal ». Il faut rappeler que le principe d'un gymnase à plus de 2'000 élèves est en soi inacceptable. Aucun des acteurs du dossier n'a d'ailleurs défendu cette idée, à aucun moment. Cette situation doit donc rester transitoire. Toutefois, au vu des problèmes de planification des constructions (notamment le retard programmé pour les gymnase d'Echallens et d'Aigle ), ainsi que du resserrement annoncé des contraintes budgétaires en lien avec les pertes fiscales, il y a un danger que le provisoire dure longtemps, voire même que cette situation se répète. Pour que le dispositif mis en place à Burier soit une exception, il doit ne pas durer trop longtemps et ne pas créer un précédent, sinon il se normalisera et deviendra, de fait, la politique du département.
Après l’organisation d’une « inauguration alternative » (cf. plus bas) le 5 octobre 2022 par les salarié·e·s pour dénoncer la taille du gymnase et les engagement non tenus du DFJC, la Cheffe du DFJC, Madame Amarelle, a rencontré une délégation des salarié·e·s le 14 octobre. A cette occasion, cette délégation a essentiellement réitéré la revendication de l’application des engagements de l’État. La Cheffe du DFJC s’est engagée a donné une réponse aux salarié·e·s dans un délai de 2 semaines. Une fois n’est pas coutume, les salarié·e·s n’ont pas reçu de nouvelles pendant de longues semaines. Ce n’est qu’au moment où le Journal Riviera Chablais a voulu faire le bilan de l’extension après 1 semestre ("À Burier, certaines questions restent sans réponse"), que le Département a répondu dans un courrier du 1.02.2022, soit 4 mois après le délai initialement annoncé. Les salarié·e·s ne sont pas encore prononcé·e·s sur cette réponse mais sont une nouvelle fois consterné·e·s par le manque de respect du Département qui semble plus intéressé par l’actualité médiatique que par le quotidien et les conditions de travail de ses employé·e·s.
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