Gymnase de Burier: Un avenir incertain

Les séances de négociations ont, jusqu'à présent, permis aux salarié·e·s de Burier de poser un certain nombre d'éléments de base pour que cette extension offre les conditions de travail et d'étude les moins mauvaises possibles. Leur combativité pour défendre des conditions d'apprentissage et de travail au moins acceptables n'a jamais cessé, alors même que les autorités font preuve de manquements importants depuis le début de cette "affaire".

Photo: Eric Roset

Après de nombreuses demandes des salarié·e·s (voir nos Lettre Info précédentes) la DGEP a enfin accepté le principe de négocier le projet d'extension du Gymnase de Burier avec les salarié·e·s et leurs organisations syndicales. Cela ne s'est pas fait sans mal, les salarié·e·s de Burier ont d'abord dû se battre pendant près de six mois pour obtenir des informations sur la nature exacte du projet (extension ou nouveau gymnase). Ils ont ensuite dû se battre pour imposer le principe d'une négociation intégrant les représentations syndicales plutôt qu'une "démarche participative" de "consultation" des salarié·e·s. Ce parcours du combattant a permis que, enfin, des négociations débutent en décembre.

Les séances de négociations ont, jusqu'à présent, permis aux salarié·e·s de Burier de poser un certain nombre d'éléments de base pour que cette extension offre les conditions de travail et d'étude les moins mauvaises possibles. Cela a également été l'occasion de voir que la DGEP était peu préparée au projet d'extension et pour cause, car c'était bien un second gymnase qui avait été envisagé à la base...

La DGEP, après avoir temporisé pendant des mois, a ensuite imposé un rythme de négociation soutenu car les travaux devaient commencer en mai 2020 pour avoir un bâtiment fonctionnel à la rentrée 2021. Il est clair que, vu le temps perdu par la DGEP précédemment.

A l’ouverture de l’extension à la rentrée d’août 2021 les salarié·e·s et leurs représentant·e·s ont constaté que les engagement du Département n’avaient pas été complètement respectés, loin sans faut, revendications qui sont pourtant une base élémentaire pour que le Gymnase puisse fonctionner, malgré sa taille.

Tous les efforts que les salarié·e·s ont fourni et continuent de fournir pour que ce futur mastodonte « fonctionne » ne permettront néanmoins pas d'en faire un établissement « normal ». Il faut rappeler que le principe d'un gymnase à plus de 2'000 élèves est en soi inacceptable. Aucun des acteurs du dossier n'a d'ailleurs défendu cette idée, à aucun moment. Cette situation doit donc rester transitoire. Toutefois, au vu des problèmes de planification des constructions (notamment le retard programmé pour les gymnase d'Echallens et d'Aigle ), ainsi que du resserrement annoncé des contraintes budgétaires en lien avec les pertes fiscales, il y a un danger que le provisoire dure longtemps, voire même que cette situation se répète. Pour que le dispositif mis en place à Burier soit une exception, il doit ne pas durer trop longtemps et ne pas créer un précédent, sinon il se normalisera et deviendra, de fait, la politique du département.

Après l’organisation d’une « inauguration alternative » (cf. plus bas) le 5 octobre 2022 par les salarié·e·s pour dénoncer la taille du gymnase et les engagement non tenus du DFJC, la Cheffe du DFJC, Madame Amarelle, a rencontré une délégation des salarié·e·s le 14 octobre. A cette occasion, cette délégation a essentiellement réitéré la revendication de l’application des engagements de l’État. La Cheffe du DFJC s’est engagée a donné une réponse aux salarié·e·s dans un délai de 2 semaines. Une fois n’est pas coutume, les salarié·e·s n’ont pas reçu de nouvelles pendant de longues semaines. Ce n’est qu’au moment où le Journal Riviera Chablais a voulu faire le bilan de l’extension après 1 semestre ("À Burier, certaines questions restent sans réponse"), que le Département a répondu dans un courrier du 1.02.2022, soit 4 mois après le délai initialement annoncé. Les salarié·e·s ne sont pas encore prononcé·e·s sur cette réponse mais sont une nouvelle fois consterné·e·s par le manque de respect du Département qui semble plus intéressé par l’actualité médiatique que par le quotidien et les conditions de travail de ses employé·e·s.

À Lire aussi : Burier 1.5, zéro pointé ! dans la Lettre info n°49

À lire aussi: Brève sur la situation de Burier dans la Lettre info n°47

À lire encore: Notre page sur les sureffectifs dans les classes et le manque de locaux

Contre-inauguration de l'extension par les collègues de Burier avec le plein soutien des organisations syndicales.


Le 4 octobre dernier, le DFJC et la DGIP organisaient une inauguration de l'extension de Burier, sans y convier ni les enseignant·e·s ni leurs élèves.

Ceci a donné lieu à l'organisation par les enseignant·e·s de l'établissement, le plus grand du canton, d'une inauguration alternative. Retrouvez le communiqué du SSP-Enseignement et de SUD-Education ainsi que tous les documents relatifs à cette manifestation ci-dessous.

Communiqué unitaire SSP et SUD

Tract des enseignant·e·s

Flyer d'invitation à l'inauguration alternative


Courrier à la Direction générale de l'enseignement post-obligatoire – état des lieux juillet 2021. Postes et décharges issus des négociations ou présents dans l’EMPD

Consultez notre courrier listant les postes et décharges obtenus (et inscrites noir sur blanc) grâce à la mobilisation des collègues dont une partie conséquente n'a toujours pas été concrétisée par le département.

La "réponse" de la direction générale - arrivée à la suite de la prise de connaissance de l'organisation d'une manifestation (contre-inauguration de l'extension) et de publications via dans la presse - se trouve ici.

Résolution de soutien

Photo: Igor Snider

Plusieurs gymnases ont voté une résolution de soutien aux collègues et aux élèves de Burier, ce qui a permis, ajouté à la très grande combativité des collègues directement concerné·e·s, de pouvoir enfion entamer les négociations demandées avec le DFJC.

Ce modèle est à disposition des collègues pour en faire de même sur leur lieu de travail. N'hésitez pas !