À travers le monde, le mouvement syndical a condamné l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe qui a commencé le 24 février 2022. L’occupation russe s’est accompagnée de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité à large échelle, sans compter les bombardements contre des installations énergétiques et le minage massif du territoire. Cette guerre a également des conséquences désastreuses sur l’approvisionnement de régions entières du globe. Des milliers de personnes, parmi lesquelles figurent des salarié·e·s des services publics, ont été tuées ou blessées depuis le début du conflit.
Les syndicats du monde entier ont immédiatement apporté leur solidarité aux organisations de salarié·e·s en Ukraine et au Bélarus, de même qu’aux militant·e·s de la paix en Russie, qui font face à une répression encore aggravée depuis le début de la guerre. Toute victoire du régime autoritaire actuellement au pouvoir en Russie signifie l’écrasement des valeurs qui nous sont les plus chères, et l’affaiblissement des forces sociales et politiques qui les portent partout dans le monde.
L’Assemblée des délégué·e·s du SSP-Vaud réunie à Lausanne le 12 décembre 2023, appelle au retrait des troupes russes de l’intégralité du territoire ukrainien, à la libération des militant·e·s politiques et syndicaux·ales incarcéré·e·s en Russie et au Bélarus, et au maintien par la Suisse de sa politique d’accueil des réfugié·e·s tant que cela sera nécessaire. Il demande en outre au Conseil fédéral d’imposer un respect scrupuleux des sanctions internationales contre le régime de Vladimir Poutine. Il demande que les droits syndicaux soient rétablis dès que possible en Ukraine et qu’une législation du travail compatible avec les règles de l’OIT y soit adoptée, afin d’éviter que la reconstruction du pays se déroule sans se soucier des travailleur·euse·s. Il se joint enfin à la résolution de l’Internationale des services publics (PSI) votée en octobre 2023, afin que le SSP participe à une future conférence en Ukraine pour discuter de la reconstruction du pays et s’assurer que les syndicats en seront un acteur central.