Rassemblement du personnel du CHUV le 9 décembre

de: SSP CHUV

La situation est grave. Le Conseil d’Etat et la Direction nous expliquent depuis des années qu’il n’y a pas d’argent pour les embauches, pour les promotions, pour les formations, bref, pour les salarié·e·s. Et on apprend que la Direction des ressources humaines se gavait de promotions, indemnités pour travaux spéciaux ou de TRIPLES ANNUITES!

Valdemar Verissimo

Nous appelons le personnel du CHUV à se rassembler le lundi 9 décembre à 12h15 devant le BH pour envoyer un message clair à la Direction et au Conseil d’Etat: il y en assez des économies budgétaires qui touchent le terrain, les soins et tous les secteurs de l’hôpital.
Voici six raisons (parmi de nombreuses autres) de se mobiliser pour le rassemblement du 9 décembre.

1.Une DRH qui s’est gavée tout en expliquant «qu’il n’y a pas d’argent»
La DRH s’en est mis plein les poches, à coup de triples annuités, d’indemnités pour travaux spéciaux, de promotions (parfois deux dans la même année pour une seule personne)! Des pratiques pour certaines interdites. La même DRH expliquait au personnel «qu’ il n’y a pas d’argent» pour les promotions, les augmentations de salaires, la création de postes, les formations, etc. Ces pratiques se sont faites sous le nez de la Direction générale, de la Direction administrative et financière et de la task-force Impulsion. Lisez notre résumé ou demandez le rapport administratif de l’ancien juge Meylan (commandé par la Cheffe du DSAS).

2.Un plan d’économies qui va aussi couper dans les postes de travail
Un plan d’économies est en place depuis deux ans et va durer encore cinq ans. Chaque poste vacant est scruté par la task-force d’Impulsion pour savoir s’il doit être effectivement remplacé. Cette mesure implique de prochaines suppressions de postes de travail. Impulsion concerne en effet tous les secteurs de l’hôpital.

La chasse aux coûts est partout. Mais la Direction nous explique vouloir «maintenir la qualité de la prise en charge». Quelle blague. On sait parfaitement que c’est impossible: avec moins, on ne fait pas plus, on fait moins. Si on ne lutte pas contre Impulsion, les conditions de travail vont se dégrader encore et la prise en charge des patient·e·s aussi. Et c’est sur notre santé, en nous tuant à la tâche, que nous devons compenser le manque d’effectifs. Il faut dire stop à cet engrenage, stop à cette pression. De l’argent public doit être investi pour l’hôpital public.

3.Turn-over, interim et mélange des genres à la Direction
Aujourd’hui, la Direction générale du CHUV est composée de six personnes sur onze qui sont là ad interim ou qui vont quitter l’institution! Autre problème: le Directeur général de la santé, G. Saitta, est aussi Directeur des opérations du CHUV ad interim, président de la task-force Impulsion et il sera Directeur général ad interim du CHUV dès le 1er janvier et jusqu’au 31 mai. Mais apparemment, cela ne pose de problème à personne.

4.Harcèlement: le CHUV «exemplaire»?
Le CHUV se vante depuis des années d’avoir une «tolérance zéro» en matière de harcèlement. Cela ne s’applique pas dans les étages supérieurs, où seulement l’impunité règne, voire pire: un candidat à la chefferie d’un service est reconnu, y compris par la Direction elle-même, comme ayant eu des comportements très problématiques. Cela ne l’empêche pas d’être pressenti comme futur chef de service malgré l’opposition des organisations (ASMAV, ASI, et SSP, voir 24 Heures du 19 novembre). Si cette nomination devait avoir lieu, ce serait un scandale. Et le message aux harceleurs comme aux victimes serait trop clair.

5.Nos salaires baissent
La valeur de nos salaires a fortement baissé depuis 2020. Ce n’est pas le SSP qui le dit, mais Statistique Vaud (Numerus, 4/24). Entre 2020 et 2022, le salaire d’une employée du CHUV a baissé de 4,3%. Pour un salaire médian (la moitié gagne moins, la moitié gagne plus) en 2020 de 7670.-, la perte de salaire réel entre 2020 et 2024 se monte à 450.- par mois par rapport au seul IPC!
Rien n’a été octroyé au personnel du CHUV depuis des années. C’est pourquoi le SSP a lancé et remis en novembre dernier une pétition de 1724 signatures pour revaloriser les indemnités (nuit, dimanche, samedi) et les heures de piquet (voir sur notre site vaud.ssp-vpod.ch). Le Conseil d’Etat doit y répondre positivement avant la fin 2024 !

De plus, les assistantes sociales en milieu médicalisé, le personnel des laboratoires, les sages-femmes, et les logisticiens d’étage (entre autres) sont mobilisés pour leurs salaires. Ces fonctions doivent être revalorisées: elles sont infiniment plus utiles pour faire tourner l’hôpital que celles de la Direction des ressources humaines…

6.Temps de travail: il y a des limites!
Au CHUV, les pratiques concernant le décompte du temps de travail sont inacceptables. Le SSP revendique depuis des années une directive sur le temps de travail qui prenne en compte toutes les heures effectuées, y compris le temps de change, le temps de déplacement dans l’institution, les heures supplémentaires effectuées mais “non-notées”, etc. Nous exigeons aussi la fin de la scandaleuse manière de compter le temps de travail durant une absence: des salariées malades se retrouvent avec des heures négatives au moment de leur retour. Tout cela doit cesser!

Ce que nous voulons

  • L’arrêt immédiat du plan Impulsion;
  • Le rattrapage salarial pour que notre travail retrouve sa valeur de 2019;
  • La revalorisation des indemnités et des heures de piquet : pour un oui du Conseil d’Etat à la pétition du SSP-CHUV
  • Une directive sur le temps de travail qui respecte nos droits et la loi!

Au rassemblement du 9 décembre, chaque présence compte !

Rendez-vous aussi le même jour à 17h30 devant le BH pour partir au rassemblement de la fonction publique pour défendre nos salaires (18h devant le Département des finances, R. de la Paix 6).


Downloads
03.12.2024 Résumé du rapport Meylan PDF (619,5 kB)
Downloads
03.12.2024 Tract pour le rassemblement du 9 décembre 2024 devant le CHUV PDF (691,2 kB)
Downloads
03.12.2024 Les 6 raisons de se mobiliser au CHUV PDF (741,5 kB)