Secteur social: colère et mobilisation au rendez-vous!

Le 1er rassemblement du secteur social parapublic du mardi 14 mars a marqué avec force le lancement de la campagne pour la revalorisation des conditions de travail dans le secteur Social. Le personnel a répondu présent à l’appel syndical et affiché, devant le BAP (siège du DSAS) sa colère face à la crise que traverse le secteur et qui met en péril ses missions fondamentales.

Si le personnel était là, nombreux et remonté, il n’en était pas de même du Conseil d’État: aucun·e des trois conseillers et conseillère d’état, pourtant invité·e·s à venir recevoir des mains du personnel et délégué·e·s la résolution votée à l’unanimité le 27 février dernier, n’a daigné allonger sa journée de travail et se présenter au personnel. C’est une nouvelle marque du mépris du Conseil d’état à l’égard des professionnel·le·s qui prennent soin, chaque jour et chaque nuit, des personnes les plus fragilisé·e·s.

Notre résolution est désormais entre les mains du Conseil d’État, que nous appelons à ouvrir au plus vite des négociations avec nos organisations syndicales pour mettre en oeuvre nos revendications. La situation est urgente, l’Etat ne peut plus fermer les yeux!

Nos revendications pour un secteur social fort :

1. La pleine indexation des salaires 2023 et le respect strict de l’article 3.3 CCT Social engageant le Conseil d’état et l’AVOP a appliqueer au secteur social parapublic le même dispositif d’adaptation au renchérissement que celui décidé pour le personnel de l’administration cantonale;
2. Une revalorisation générale de la grille des salaires de la CCT social pour toutes les fonctions et la correction des écarts salariaux constatés entre la fonction publique et le parapublic pour des métiers et missions similaires;
3. Réduction du temps de travail permettant de préserver la santé des travailleurs et travailleuses et de reconnaitre la pleine disponibilité exigée mais non rémunérée;
4. La révision globale des dispositifs d’indemnités pour le travail de nuit;
5. L’abolition du secteur «veille» et une revalorisation de cette fonction basée sur la classification effective des travailleurs et travailleuses dans les secteurs éducatif ou thérapeutique;
6. La revalorisation des horaires atypiques, du soir, des week-ends et des périodes de camps.

Les Clown-seillers et Clows-seillères d’Etat en action

Si Madame Ruiz et Messieurs Venizelos et Borloz n’ont pas jugé utiles de rencontrer le personnel mobilisé, nos propres Clown-seillers et Clows-seillères d’Etat ont fait le déplacement pour remettre aux travailleurs et travailleuses présent·e·s leur «lots quotidiens» dont voici quelques extraits:

• «Vous êtes intendant·e·s, seul survivant·e sur une équipe de 3. Vous demandez du soutien? Quelle opportunité pour développer de nouvelle compétence: vous encadrez des bénéficiaires qui feront bien l’affaire»
• «Vos efforts acharnés sont enfin récompensés: un burn out à la clé!»
• «Incroyable! Vous avez atteint cette semaine votre 10e visite pour les nouveaux collaborateurs: vous passez spécialiste
• «Bel effort, un·e nouveau/elle collègue est malade, vous passerez encore votre week-end au travail!»
• «Vous travaillez à 60%, vous ne pouvez pas en vivre, mais êtes disponible à plein temps pour votre institution? Quel engagement, on vous dis bravo, voulez-vous encore quelques applaudissement?»
• «Vous avez rejoint le travail social, c’est une vocation! Mais vous ne trouverez pas de 100%. C’est super, vous retournerez peut-être bientôt chez vos parents.»
• «Vous allez pouvoir trouver de nouvelles ressources! Jusqu’ici, vos proches était votre force, désormais vous ne pourrez plus les voir, vous travaillez tous les soirs.»