Chères et chers collègues du SSP Vaud,
Comme vous le savez, en tant qu’ancien Conseiller d’Etat, je suis tenu à une certaine réserve sur les positions du Conseil d’Etat vaudois.
Mais, au sujet de la mobilisation pour les salaires de ce 31 janvier, j’aimerais rappeler un principe qui devrait valoir pour tout employeur public ou privé: les salaires et les conditions de travail se négocient avec les organisations représentatives du personnel.
L’automne passé, les syndicats membres de l’USS ont négocié les salaires de près de deux millions de salariées et salariés du secteur privé. Il n’y a pas toujours eu un accord, mais dans la construction, l’artisanat, l’horlogerie, la restauration, l’industrie des machines, par exemple, l’adaptation au renchérissement a bien fait l’objet de négociations. Si les patrons de ces branches acceptent ce principe, le nouveau Conseil d’Etat vaudois devrait aussi l’accepter, surtout s’il entend ne pas compenser entièrement le renchérissement, ce qui signifie enclencher une baisse des salaires réels.
J’espère que par votre lutte, vous obtiendrez le rétablissement de ce principe sans lequel toute démocratie est incomplète.
Avec mes salutations solidaires,
Pierre-Yves Maillard, président de l’USS
