Augmentez les salaires! Manifestons le 16 septembre à Berne

de: SSP Vaud, secrétariat

Le coût de la vie a augmenté de 6,2% depuis la fin de l’année 2020. Les salaires n’ont pas progressé autant, loin s'en faut: entre 2021 et 2023, nous avons connu 3 années de suite de diminution des salaires réels. Du jamais vu depuis la Deuxième Guerre mondiale! Une manifestation nationale est prévue le samedi 16 septembre pour revendiquer une hausse des salaires nominaux de 5%.

Train gratuit jusqu'à Berne

Un train gratuit circulera de Genève à Berne, avec des arrêts à Nyon, Lausanne et Fribourg. Nous vous donnons rendez-vous à 11h05, sur la voie 6, secteur D, pour un départ groupé avec le SSP Vaud depuis Lausanne. Des billets gratuits pour le retour seront distribués sur place. De plus, le SSP met à la disposition de ses membres des billets de raccordement permettant de rejoindre la gare la plus proche desservie par le train spécial. Pour demander votre billet de raccordement, veuillez remplir notre formulaire en ligne.

À Berne, le rendez-vous est fixé à 13h30 à la Schützenmatte. Départ du cortège à 14h, direction la Place fédérale.

Tout augmente, sauf les salaires et les rentes

Les raisons de se mobiliser ne manquent pas! Le coût de la vie a augmenté de 6,2% depuis la fin de l’année 2020, date à partir de laquelle l’inflation est repartie durablement à la hausse. Et encore: il s’agit de l’évolution mesurée par l’Indice des prix à la consommation (IPC), qui ne prend pas en compte l’explosion des primes maladie.

Cette spirale à la hausse est loin d’être terminée: en 2024, les primes d’assurance maladie risquent d’augmenter de 5 % ou plus; après avoir augmenté de 27% l'an dernier, les prix de l'électricité vont bondir à nouveau en 2024 – la hausse médiane est estimée à 12%; il faut s’attendre à des hausses de loyers encore plus fortes, à la suite de l’augmentation du taux d’intérêt de référence applicable aux contrats de bail; et pour couronner le tout, la TVA sera relevée, au 1er janvier 2024, de 0,4 point de pourcentage. Bref, tout continue d’augmenter…

Du jamais vu depuis la Deuxième guerre mondiale!

Quoi qu’il en soit, les salaires n’ont pas progressé autant que l’IPC. Loin s’en faut. 2022 a été la deuxième année de baisse consécutive des salaires réels; une diminution nettement plus forte, d’ailleurs, qu’en 2021: 1,9% contre 0,8%. Et la baisse se poursuit cette année: l’indexation des salaires octroyée début 2023 est inférieure à la hausse prévisible de l’IPC. Résultat des courses: trois années de suite de diminution des salaires réels. Du jamais vu, en Suisse, depuis la Deuxième Guerre mondiale! Ainsi, d’après le quotidien des milieux financiers, un.e employé touchant le salaire médian (6700 francs brut par mois) «a subi en Suisse une baisse de salaire réelle de 3,6% depuis 2021» (Neue Zürcher Zeitung, 25 juillet 2023).

Retrouver notre pouvoir d’achat!

L’évolution dans les mois à venir ne s’annonce guère meilleure (voir ci-dessus).

Le mouvement syndical revendique ainsi une hausse des salaires nominaux de 5% au 1er janvier prochain. Il s’agit d’une mesure de justice sociale élémentaire, ne serait-ce que pour compenser la baisse de nos salaires réels, pour retrouver notre pouvoir d’achat.

Cette revendication est tout sauf excessive: les sommes en jeu n’ont rien à voir avec la progression du patrimoine accumulé par les possédant.e.s, qui ont bénéficié, ces dernières années, d’un cadeau fiscal après l’autre (défiscalisation des dividendes, réduction de l’impôt sur les bénéfices, etc.). Il suffit de rappeler que, d’après Bilan, les 300 plus riches de Suisse ont vu leur fortune progresser, en 2021, de 16,3%, pour atteindre un record absolu: 821,8 milliards de francs!

Une mesure largement finançable

Une hausse des salaires de 5% est largement finançable. En 2021, les cantons ont en effet réalisé un excédent cumulé de 2,7 milliards de francs. En 2022, c’était encore davantage: plus de 3,5 milliards (543 millions dans le canton de Zurich, 727 millions à Genève, etc.). Et cela sans prendre en compte les artifices comptables visant à relativiser l’ampleur des excédents, à l’image de la dotation de 192 millions aux «fonds et provisions» effectuée par le canton de Fribourg.

Bref, il est vraiment temps de revaloriser le salaire des infirmières, des assistant.e.s sociaux.ales, des éducatrices de la petite enfance, des enseignant.e.s, de toutes celles et tous ceux qui font vivre le service public!