Coronavirus: arrêter le travail - seules les activités absolument essentielles doivent continuer

Le SSP Région Vaud a appelé l’État et les employeurs communaux, publics, parapublics et privés à fermer tous les postes non essentiels dans l’intérêt de la protection de la santé de tout-e-s et pour permettre aux hôpitaux de gérer la situation de crise sanitaire actuelle et demandé à ces mêmes autorités de définir les services réellement essentiels. Dans ces services dits essentiels, des mesures de protection doivent impérativement être prises pour assurer la sécurité des salarié.e.s. Force est de constater que les mesures prises tant par le Conseil fédéral que par le Conseil d'Etat ne permettent pas à ce jour de mettre en place un dispositif à la hauteur de la crise en cours.

En effet, trop de lieux de travail non essentiels sont encore ouverts. Ce sont autant de lieux permettant que la contagion se répande, autant de travailleuses/eurs inutilement contraint-e-s de se déplacer impliquant que d'autres travailleuses/eurs doivent assurer des services de transports non-essentiels, autant de travailleuses/eurs exposés inutilement au risque de contracter le virus et de devenir elles/eux-mêmes vecteurs de transmission.

Pour que la situation sanitaire soit effectivement la seule priorité, le SSP réitère son appel à la fermeture de tous les services non essentiels, publics et privés.
Les autorités qui permettent la poursuite du travail dans des entreprises non essentielles et les employeurs portent une très lourde responsabilité : les services hospitaliers seront très largement surchargés dans une dizaine de jours par les personnes infectées aujourd’hui à cause de l’obligation qui leur est faite de travailler.
Nous exigeons également que les lieux et postes de travail définis comme essentiels et donc encore en fonction soient à la fois contrôlés et soutenus dans la mise en œuvre des mesures de protection du personnel et des usagères et usagers. Les travailleuses/eurs considéré-e-s comme à risque (maladie chronique, âge) ne doivent pas être mobilisé-e-s, y compris dans ces services. De plus, tou-te-s les salarié-e-s empêché-e-s de travailler en raison de la situation actuelle doivent voir leur salaire maintenu, y compris pour les travailleuses/eurs payé-e-s à l’heure.

Au vu de l'ampleur et de l'urgence de la situation, il est impossible de dire aujourd’hui si le système sanitaire pourra tenir le choc malgré l’effort gigantesque demandé au personnel des hôpitaux et réalisé par ces milliers de salarié.e.s mobilisé.e.s pour toute la population. C’est le moment pour réaliser, toutes et tous ensemble, à quel point le système public de la santé et le service public en général sont les points centraux du fonctionnement de la société. La privatisation de tâches de service public et les politiques de défiscalisation et d’austérité ont profité à une minorité. Nous devons tout repenser et redévelopper les services publics en investissant massivement, notamment dans la santé publique. Nous n’oublierons pas ce qui se passe aujourd’hui et nous nous battrons pour celles et ceux qui s’engagent aujourd’hui pour nous toute et tous.

Pour que le système sanitaire puisse fonctionner, non seulement pour le traitement des personnes atteintes du virus et la protection des personnes "à risque", mais également pour que toutes les autres malades puissent être traité-e-s, on ne peut pas se contenter de faire appel à la bonne volonté des employeurs.