«Pas de budget»!
Le Conseil d’Etat est généreux avec les actionnaires. Quand il s’agit du service public, il l’est beaucoup moins. Que l’on demande un poste d’infirmière de plus dans un service de pédiatrie ou des postes d’assistants sociaux supplémentaires au Service de protection de la jeunesse, la réponse est toujours la même: «ll y’a pas le budget»! Que l’on revendique plus de temps pour s’occuper des personnes soignées à domicile ou que l’on exige la fin des salaires en dessous de 4000 francs au CHUV, la réponse reste: «Il n’y a pas de budget!»
Conséquences dramatiques
En guise de «contreparties» à ces cadeaux, le Conseil d'Etat promet diverses mesures sociales. Nous y sommes bien entendu favorables. Mais le gouvernement menace de les retirer si nous ne votons pas comme il l’exige. C’est un chantage inacceptable! Si le NON l'emporte le 20 mars, les autorités devront présenter un nouveau projet. Pour passer la rampe, il faudra qu'il soit meilleur que l'actuel: il devra comporter moins de cadeaux aux actionnaires et davantage de mesures sociales. Il est donc parfaitement possible de voter NON sans craindre de perdre les mesures sociales.
Si la baisse d’impôts est acceptée, par contre, les conséquences sociales seront dramatiques: hausse des impôts communaux; suppression d’hôpitaux régionaux et/ou de services d’hôpitaux; augmentation des effectifs dans les classes; hausse des taxes, émoluments et impôts indirects; hausse du prix des places en crèche; augmentation des taxes d’études et durcissement de l’accès aux bourses; privatisations de services rentables et augmentation de la sous-traitance; baisse des subsides aux institutions culturelles.
Le SSP – Région Vaud vous appelle donc à voter NON à la modification de la Loi sur les impôts cantonaux le 20 mars prochain!