Le SSP exige des ajustements urgents de la VG
Après quatre années de mise en oeuvre de la LEO, et alors que le bilan annoncé il y a une année n’a toujours pas démarré, l’heure est aux ajustements. Si les différentes réformes liées à la nouvelle loi ont permis des avancées significatives, force est de constater que de nombreux problèmes demeurent et doivent être impérativement corrigés sous peine de provoquer un découragement et un épuisement des enseignants concernés. Le SSP – Enseignement revendique en particulier un renforcement significatif de la dotation de la maîtrise de classe de manière à mieux accompagner les élèves, un effort important pour dédoubler une partie des
leçons d’anglais et permettre ainsi d’assumer une hétérogénéité plus grande et une réforme visant à simplifier le système d’options. Ces trois revendications urgentes évoquées depuis plus de deux ans doivent être maintenant rapidement mises en oeuvre. « La situation de la VG nécessite des ajustements rapides afin d’éviter un épuisement du corps enseignant et afin de garantir un bon encadrement pour les élèves les plus fragiles » déclare Julien Eggenberger, président du SSP Vaud.
Il faut simplifier la bureaucratie scolaire !
« La charge administrative continue de croître et d’étouffer le corps enseignant alors que des mesures simples pourraient être prises pour améliorer rapidement la situation », estime Julien Eggenberger, président du SSP Vaud. C’est pourquoi le SSP – Enseignement a déposé une série de propositions visant à apporter des simplifications à certaines procédures. Nous demandons ainsi la généralisation des solutions intégrées de suivi et de communication des absences et un scannage complet des procédures afin d’éviter aux parents, aux enseignants et aux directions de nombreuses saisies de données déjà connues. De plus, les retours de nos membres montrent que la directive sur les activités extérieures est appliquée d’une manière extrêmement bureaucratique. Le SSP – Enseignement rappelle qu’il avait demandé et obtenu qu’un régime allégé soit prévu pour les courtes sorties (moins d’une journée). Il demande la réécriture de cette directive afin de faire cesser des exigences inutiles et chronophages qui risquent d’entraîner une diminution regrettable des sorties.
L’enseignement dans l’école obligatoire doit être renforcé
Le renforcement de la grille horaire du secondaire I, qui devait suivre celle du primaire réalisé lors de la mise en oeuvre de la LEO, est prévu par le programme de législature. Le SSP - Enseignement s’inquiète que cette mesure importante prenne du retard. Cette mesure devrait, en particulier, permettre aux élèves vaudois de rejoindre leurs collègues des autres cantons en bénéficiant de six périodes hebdomadaires de français. Elle constituerait aussi une avancée
conséquente vers une amélioration des chances de chacun d’acquérir un outil indispensable à un parcours scolaire réussi ainsi qu’à la vie de citoyen.
Enfin une politique d’accueil au secondaire II
Dans le postobligatoire, nous accueillons la refonte du dispositif d’accueil des migrants avec enthousiasme. Celui-ci devrait permettre de mieux coordonner la scolarisation postobligatoire et d’élargir la palette des formations ouvertes aux jeunes primo-arrivants. L’ouverture de nouvelles classes devrait améliorer la qualité de l’accueil, des apprentissages et de l’accompagnement vers le monde professionnel. « Ce dispositif d’accueil au secondaire II est à saluer et permettra d’offrir de meilleures chances aux primo-arrivants qui s’engagent dans une formation professionnelle ou gymnasiale » estime Cora Antonioli, présidente du SSP – Enseignement. Nous relevons cependant que ces nouvelles mesures doivent être accompagnées d’une forte amélioration de l’encadrement social et sanitaire, ainsi qu’en orientation professionnelle. En effet, aujourd’hui, les dotations dans ces secteurs correspondent à un nombre d’élèves bien inférieur à celui nécessaire.
Les effectifs dans les gymnases restent critiques
L’inauguration anticipée d’une année du nouveau gymnase à Renens (CEOL) répond à une demande forte du SSP-Enseignement et se révèle plus que nécessaire au vu des effectifs des classes particulièrement chargés et en constante hausse ces dernières années. La taille de ce qui deviendra, une fois pleinement occupé, le plus grand établissement du canton ainsi que son organisation multi-site constituent un vrai défi en matière de gestion. Le SSP-Enseignement veillera tout particulièrement à ce que la qualité du cadre de formation offert aux élèves et à leurs enseignants soit pleinement assurée. « De manière générale, la question des effectifs des
classes dans les gymnases reste sensible et nous continuons d’exiger au minimum un strict respect des normes réglementaires à ce sujet. » déclare Cora Antonioli, présidente du SSP –Enseignement.
